Jusqu'à quand, Ô Dieu...

"Jusqu’à quand, Ô Dieu…
Pourquoi retiens tu ta main, ta main puissante…
Psaumes 74.10,11"

image-article

Pourquoi Dieu ne répond pas ? Pourquoi Dieu n’agit pas ?

Lorsqu’une épreuve ou une calamité nous atteint et semble au delà de nos forces, nous nous sentons dépassés, sans réponse, sans voix. Nous ne savons exprimer nos tourments intérieurs, « je me suis tu, mes os se consumaient, je gémissais.. » (Ps 39.2)

Peut être que certains aujourd’hui se demandent à quoi bon prier… Nous ne pouvons rien changer, certains diront qu’il vaut mieux profiter de la vie, « mangeons et buvons car demain nous mourrons » , profitons donc. Les autres diront que le monde court à sa perte s’il ne change pas, il faut réformer l’économie mondiale, sauver l’environnement, manifester et passer à l’action, au lieu de prier.. cela ne sert à rien.

Pourquoi prier ? Comment prier ? Que demander à Dieu ?

Nos questions et nos prières restent parfois sans réponse et nous aimerions dire « jusques quand Seigneur… » encore combien de temps à attendre et à supporter. Comme dans tant de psaumes où nous entendons ces refrains :Pourquoi ne réponds tu pas ? Pourquoi nous abandonnes tu ? Pourquoi nous laisses tu sans vision ? Pourquoi retiens tu ta main ? toi qui es un Dieu si puissant…

« Mon Dieu, Mon Dieu pourquoi m’as tu abandonné » (Ps 22) avant de devenir la prière par excellence de Christ sur la croix, est une prière qui fait partie de ces plaintes dans les psaumes, tous ces cris d’attente et d’espérance vers Dieu, qui semblent ne pas avoir de réponse immédiate.

Quand notre patience est éprouvée et que le jour semble tarder

Du début à la fin de la bible, nous trouvons des soupirs dans l’attente de l’intervention divine. Dans l’apocalypse, Jean nous parle des saints persécutés qui eux aussi devant le trône de Dieu demandent « Seigneur jusqu’à quand tardes tu… ».

Le psaume 74 continue ainsi « Nous ne voyons plus de signes.. Il n’y a plus de prophète.. Personne parmi nous qui sache jusqu’à quand… » (Ps 74:9)

Pourtant Dieu ne tarde pas, Christ envoie ses messagers porter une lettre à ses églises pour dire à tous ceux qui espèrent en lui « je viens bientôt ».
Et Jean nous parle de toutes ces prières des saints qui montent vers Dieu et sont préservées devant son trône « dans des coupes d’or remplies de parfums, qui sont les prières des saints », jusqu’à ce qu’il vienne et intervienne parmi les hommes.

Ce « bientôt  » de Dieu nous semble parfois une éternité, et exerce durement notre patience. Le confinement que nous vivons actuellement nous montre les vraies limites de notre patience.

Mais souvenons nous dans cette lutte persévérante qu’est la prière que le Seigneur Jésus est celui « qui était, qui est et qui vient ».
Toutes nos prières sont des semences dont nous ne voyons pas encore le fruit, mais elles sont constamment devant Dieu, qui les entend, les recueille et les garde, jusqu’au temps où il nous répondra.

Dieu qui a ressuscité Christ d’entre les morts nous a donné son Esprit pour demeurer en nous et faire vivre nos corps mortels par cet Esprit qui, crie lui aussi dans nos coeurs « Abba, Père », et soupire en nous en attendant la manifestation de Dieu. Ce soupir de Dieu monte vers Dieu et ne nous trompera pas, car son amour demeure toujours avec nous. Jusqu’à ce qu’il vienne.

Car Dieu a promis « au temps de la grâce je t’exaucerai, au jour du salut je te secourrai... » (Esaïe 49:8, 2 Co 6:2).

Et quand ce « jour » nous semble loin, que le temps nous semble long, souvenons nous que Dieu compte les jours, chaque jour où le soleil se lève. Car le psaume du jour nous dit : "A toi est le jour, à toi est la nuit; Tu as créé la lumière et le soleil" (Ps 74:16)

Alors continuons de prier, de soupirer, de faire monter nos louanges devant le trône de Dieu. Il est le Dieu qui entend, qui exauce, qui console, qui guérit. Soyons patients et persévérons jusqu’à ce « jour » du Seigneur.

Lire aussi...