"Un ministère exigeant"

C’est la 2ème fois que j’assiste à la formation Psalt sur la louange. J’avais tellement aimé la session passée, que j’ai voulu revenir et prendre le temps de mieux écouter. L’année dernière tout était tellement nouveau et intense que j’écrivais beaucoup, je n’avais pas le temps de véritablement réfléchir à tout ce qui se disait.

Le thème de cette année, Martin Luther King, m’a aussi poussé à revenir. Car son histoire fait partie de moi. Moi, qui suis noir de peau aussi, je sais que l’intégration des gens de couleur n’est pas facile et aujourd’hui encore particulièrement aux Etats-Unis, et je suis conscient que c’estcette histoire qui a influencé notre musique. La plupart de ce que l’on écoute aujourd’hui vient des negro spirituals.

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C’est lors d’une soirée Pulse que j’ai découvert l’association Psalt. Ils y tenaient un stand. A cette époque j’allais au culte juste pour jouer de la musique, sans comprendre qu’au-delà d’un service, c’était un vrai ministère. A travers la formation, le Seigneur m’a montré toute l’exigence qu’il y avait dans ce ministère. Depuis j’ai pris plus de temps dans la prière, je me suis mis à choisir des chants en fonction de ce que Dieu me révélait et non plus en fonction du tempo ou de la mélodie. Avant j’étais plutôt tourné vers le côté musical, mais avec la formation j’ai pris conscience de l’importance des paroles et ça m’a rapproché de Dieu. A cette session, j’ai réalisé qu’être un adorateur devant Dieu, ça ne voulait pas forcément dire être un bon musicien. Dieu attend avant tout que je sois un bon disciple.  

Alors aujourd’hui je prie : « Seigneur, aide-moi à bien t’adorer, à être l’adorateur que tu attends », comme celui de Jean 4 qui adore en esprit et en vérité.J’ai découvert que derrière les actes de non-violence de Martin Luther King, il y avait un engagement spirituel fort. Et cela m’a fait penser à la question qu’a posée Pilate à propos de Jésus : « quel mal a-t-il fait? ». Face aux oppressions on peut aussi se poser cette question : « quel mal ai-je fait? », et « Ai-je réagi comme Jésus? ». L’Amour est notre meilleure arme.

En tant que chrétien, nous ne sommes pas appelés à vivre une vie paisible, mais à rester humbles dans les difficultés, car c’est Dieu lui-même qui s’occupe de nous. La maîtrise de soi et la tempérance sont des qualités qui me travaillent beaucoup.Dans nos églises on dit souvent, « Seigneur je te loue car tu es bon », et on masque notre souffrance. On chante qu’Il est le Sauveur qui guérit, mais on pense « alors pourquoi ne le fait-il pas? » On manque de chants qui expriment cela. C’est en lisant les Psaumes et 1 Pierre que j’ai compris que je devais répandre mon coeur devant Dieu.

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